Ana et le Congo*
Aux dépêches de la série 3 se substituent à présent, sur le même blog (économie d'échelle?), celles de la série 4
Faits divers, échos et annotations (... soki mbwakela ?)**
Didier de Lannoy
alias ddl, alias Vié ba Diamba
2011
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Les infos ou échos (bruts de décoffrage)
Les activités de pêche sur la rivière Kasaï paralysées par la présence des hippopotames
Kinshasa, 29/07(ACP).-Les activités de pêche sur la rivière Kasaï sont paralysées en cette saison sèche dans son bief compris entre la localité de Mbien s/Kasaï (territoire de Kutu) et celle de Panu Cité ( territoire d’Idiofa) à cause de la présence massive des hippopotames, ont rapporté jeudi à l’ACP des voyageurs en provenance de cette partie Nord-est de la province de Bandundu.
Selon les voyageurs, les pêcheurs qui se livrent à leur activité quotidienne et l’exercent le jour tout comme la nuit, sont attaqués par ces mammifères aquatiques de plus ou moins 4 mètres de longueur et se voient parfois leurs pirogues renversées. En dépit de ce fait, signalent les sources, aucune perte en vies humaines n’est enregistrée jusqu’ici. Par ailleurs, un autre mammifère aquatique mieux connu sous l’appellation de « Le blanc », se permet, quant à lui, d’obstruer le passage aux pêcheurs à Ikila, localité située à cheval entre le territoire de Kutu et celui d’Oshwé dans la même province du Bandundu, ont-ils indiqué faisant remarquer que le pêcheur est obligé de lui demander l’autorisation en le désignant nommément par ce sobriquet de « Le blanc ».
Face à cette présence massive et une éventuelle menace dont ils représentent, la population riveraine de la contrée invite les autorités politico-administratives et militaires à prendre des dispositions urgentes afin d’assurer la circulation des pêcheurs et autres personnes avant que le pire ne se produise, ont conclu les mêmes sources.
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Le Jardin zoologique de Kisangani envahi par de hautes herbes
Kisangani, 03/08(ACP).-Le Jardin zoologique de Kisangani est présentement envahi par de hautes herbes, a appris l’ACP dans un entretien avec une autorité de la place. Une bonne partie des allées à l’intérieur du site est entamée, donnant ainsi l’impression d’un domaine sauvage en pleine ville en reconstruction. Le maire de la ville, Augustin Osumaka Lofanga, Koy’Okenge a fait ce constat lors de la visite qu’il a effectuée dernièrement dans ce site de protection des espèces animales, dans le cadre du lancement des travaux d’assainissement avec la brigade de la mairie à travers les six communes urbaines de Kisangani. Le directeur de ce jardin zoologique, M. Paul Musubao Nzinza, attribue cette situation à l’extrême modicité des moyens et à l’insuffisance des effectifs en personnel. Au total, 22 travailleurs dont 3 seulement sont affectés aux travaux d’entretien sur une superficie de 84 hectares que couvre ce site touristique. En outre, ce même personnel accuse un retard de paiement de salaires de 84 mois, dont un mois avait été détourné à Kisangani même, a-t-il affirmé avant de souligner que le jardin zoologique de Kisangani ne reçoit aucune subvention de la part de qui que ce soit et ne compte que sur les 12.000 FC perçus en moyenne par jour sur les rares visiteurs qui viennent au Zoo. Pour M. Musubao, ce montant est très insignifiant pour faire face aux multiples charges liées à l’entretien et à la nourriture des animaux. Il sollicite ainsi l’intervention des autorités gouvernementales et ce, à tout les niveaux, pour la prise en charge du jardin zoologique pour son repeuplement, c'est-à-dire l’acquisition des nouveaux animaux. Ce qui rendra le zoo plus attractif et entraînera l’augmentation du nombre de visiteurs. Le jardin zoologique de Kisangani, signale-t-on, dispose actuellement de quelques ânes, primates et d’un python qui constitue actuellement une véritable attraction surtout au moment où ce reptile prend son repas constitué essentiellement d’un chien ou d’un chevreau ou encore de 2 ou 3 canards toutes les deux semaines. Par ailleurs, on signale qu’un lion est attendu très prochainement au Jardin zoologique de Kisangani, où une cage est déjà en construction pour ce nouveau venu.
Les questions ou annotations (non pertinentes et déraisonnables?)
VbD (03/08/11):
Sur la rivière Kasaï, pendant la saison sèche, les pêcheurs se plaignent d'être "tracassés" par des hippopotames
- Peut-être s'agit-il, tout simplement, d'agents "chargés de l'encadrement et de la sécurisation" (contraventions, condamnations, confiscations, taxations, etc) des activités de pêche pour le compte de certaines autorités politico-administratives et militaires locales ?
... mais signalent également l'existence (la survivance ou la réapparition ?) d'un "autre mammifère", appelé "le blanc"...
Selon les voyageurs, en effet, cet être
- Le fantôme d'un missionnaire, d'un agent sanitaire, d'un colon ou d'un chef de poste ? Un kimpidi-mbisi ? Un kisimbi ? Un mundele ngulu de sinistre mémoire ?
tout puissant, ce "coupeur de rivières", exige que les pêcheurs l'appellent
- Le blanc !
par sa race... et, comme au temps de la colonie (à l'époque du Congo "en noir et blanc"), établit et vise des passeports de mutation, instaure des règles et perçoit des amendes, imagine et délivre des autorisations d'habiter sa propre maison et d'exploiter sa propre terre et n'oublie jamais
- Collecte du caoutchouc ! Travaux forcés ! Recrutement de porteurs ! Impôt de capitation ! Cantonnage manuel ! Cultures obligatoires ! Administration de la chicote
sur les fesses des résistants (à l'impôt, au bagne, aux ordres, aux bougreries) et des irrévérencieux (allongés sur le sol, dénudés, bras et jambes écartés et entravés, fouettés en public par des "collaborateurs" congolais ) ! Campagnes de baptisation ! Déculturation féroce ! Endoctrinement des masses ! Appropriation et mis en coupe réglée des richesses locales ! Destruction de l'ordre économique et social ancien ! Négation des valeurs et des savoir-faire autochtones ! Recensement et enrôlement des hommes adultes valides comme travailleurs des plantations, des mines ou des missions ! Incorporation des jeunes gens dans la Force publique ! Dévoiement et crétinisation des enfants (... et embauche de séminaristes aimables et dociles et de postulantes serviles et crédules) ! Réquisition de ménagères chargées de réguler la sexualité des Bulankos "en mission d'itinérance" ! Effort de guerre !
de manger des gens ?
Esprit ya Mufiti (03/08/11):
Et en Province orientale, de nos jours (depuis que le Congo est "en technicolor"), avec les bilima, les bêtes fauves et les forces de la nature, comment ça se passe ?
A Kisangani (Boyoma), la situation est
- La saison n'y est pas sèche au même moment ?
certes moins désespérée mais reste quand même préoccupante: le Jardin zoologique
de Kisangani est, d'après une dépêche ACP du 3 août 2011, totalement envahi par de hautes herbes et retourné à un état mixte de savane et de forêt... si bien qu'une écurie de jeunes coqs orphelins et bagarreurs et une joyeuse bande de chevrettes délinquantes et déjantées pourraient aisément s'y dissimuler, y consommer librement du diamba et du lotoko, s'y adonner gaillardement à des activités
- Païennes ? Criminelles ? Impertinentes ? Subversives ?
ludiques, procréatives et désordonnées... à l'insu et hors de portée des autorités politico-administratives et militaires, des forces de police, des professeurs de sciences naturelles et des prédicateurs créationnistes (chrétiens ou musulmans), des touristes humanitaires, des agents de la Monik et autres bêtes féroces nationales et prédateurs internationaux... et, surtout, sans se faire repérer par le vieux python somnolent
- Tout à la fois geôlier (les singes ne se risquent plus à sortir de leurs cages) et prisonnier !
préposé depuis toujours à la surveillance des lieux, échappant ainsi
à la gueule béante et aux anneaux musculeux de l'insatiable avaleur, oh !
ddl (06/08/11)
Très confus ce "mix" de dépêches ! Très ambigu !
Et trop de questions non posées ou demeurant sans réponses !
On se rappellera qu'en août 2007, un homme avait été arrêté, attaché et suspendu à un arbre pendant plusieurs heures par un "commandant" de la Police Nationale Congolaise du village d’Ikila, dans le territoire d’Oshwe, à 250 km à l’est de la ville de Bandundu. On se rappellera aussi que, en 1982, une barge ou un bateau chargé, notamment, de lingots de cuivre
avait fait naufrage dans la rivière Kasaï, près du village Bobo-CKAE situé en amont de Lumbu-Dima, dans le territoire de Kutu, à près de 50 Km de la ville de Bandundu... et que, près de 20 ans plus tard, cette cargaison continue de susciter bien des convoîtises...
On peut donc se faire une idée (très approximative) de ce que pourraient représenter les hippopotames de la rivière Kasaï... mais on est en droit de se demander quel pouvoir (officiel ou occulte) se cache derrière le python du Zoo de Kisangani ? Et depuis quand (depuis la création du zoo, en 1951 ?) il habite là ? Et pourquoi n'a-t-il jamais profité des "évènements" (la fin de l'occupation coloniale, la rébellion des Simbas, le gouvernement de la République populaire du Congo, plusieurs invasions étrangères, des combats entre les armées rwandaise et ougandaise, un crash aérien, etc) pour s'évader ? Quels dieux le protègent ? Quel nganga, quel ndoki, quel gardien (soupçonné de facturer aux Boyomais un supplément... leur permettant de s'inviter au repas du fauve ou même, c'est moins cher, d'en être la proie ?) continue de le flatter et de lui sacrifier des coqs et des chevrettes (ou des chiens et des canards) ?
Et de ces deux monstres excessifs, l'hippopotame et le python
- Qui mange l'autre ?
quel est l'être le plus gradé, le plus féroce, les plus sorcier, le plus mistik, le plus
- Na bango mibale, nani aleki makasi ?
puissant ?
On se rappellera que, l'année dernière, en juin 2010, un hippopotame s'était signalé dans la rivière Tshopo en dévorant une ânesse au jardin zoologique de Kisangani (89 hectares), situé non loin de cette rivière... et en renversant plusieurs pirogues... Il serait intéressant de savoir comment le python
- A-t-il pris la défense de l'ânesse ? A-t-il reçu sa part ou prélevé sa dîme ?
a réagi à cet évènement...
* Une agende de presse privée qui s'appelle "Ana et le Congo", pourquoi ?
Parce que
- Seuls ?
le regard d'Ana, alias Mwana Danzé, m'importe... de même que le point de vue de mes "familles" (mabota, bana, bankoko, babokilo, basemeki, etc), "voisins", camarades et
- A qui d'autre rendre des comptes ?
ami(e)s (ba vieux na ba petits na ngai) (ba pela na ba masta na ngai) de la RDC sur l'histoire, l'avenir et la situation actuelle du monde et de leur pays...
Comment accéder aux autres séries de dépêches de l'agence de presse privée AnaCo ?
AnaCo, série 1, La vie au taux du jour, cliquez sur :http://anaco1.blogspot.com/
AnaCo, série 2, Vieux Didier s'intronise président-fondateur de la branche congolaise de la famille (avec Zora Lee et bus 96), cliquez sur : http://anaco2.blogspot.com/
AnaCo, série 3, Je fête, à Kinshasa, le 70ème anniversaire de mon Indépendance, cliquez sur :
http://anaco3.over-blog.net/article-anaco-3---mwana-danze-a-envoye-vie-ba-diamba-a-kinshasa-feter-le-70eme-anniversaire-de-son-independance-45852321.html
Hors série, Ecrire à Butembo (compte renu en musique d'un voyage dans le temps, à Kinshasa), cliquez sur:http://butembo-kinshasa.blogspot.com/
** Je m'intéresse aux simples faits divers, aux "faits de société" et non pas (directement) aux faits économiques, culturels ou politiques qui ne sont évidemment pas
- Faute d'expertise, d'inclination ou de légitimité ?
.de ma compétence. Je relève et sélectionne (je lis, je vois, j'entends... on me transmet, on me raconte...) les faits divers qui m'interpellent... en veillant à citer toujours
- A savoir, pour l'essentiel (concours involontaire ou non ?), les dépêches de l'Agence Congolais de Presse ACP !
mes sources... et, parfois (sur le champ ou plus tard), je les questionne ou je les fais annoter par VbD (lecteur enthousiaste et "malicieux"), ddl (lecteur "neutral" et apparemment objectif) ou Esprit ya Mufiti (lecteur maussade, sceptique et "criticon", à l'esprit pervers et aux propos douteux)... ou je rapporte les commentaires qu'ils ont inspirés à des lecteurs...
