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15 juillet 2011 5 15 /07 /juillet /2011 12:21

 

Ana et le Congo*
Aux dépêches de la série 3 se substituent à présent, sur le même blog (économie d'échelle?), celles de la série 4

Faits divers (échos et annotations) **
Didier de Lannoy
alias ddl, alias Vié ba Diamba
2011

 
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Les infos ou échos (bruts de décoffrage)    


La dernière Heure (13/07/2011):

Le cabinet envoûté de l’échevin Mampaka

(13/07/2011)


L’édile CDH préfère son bureau du Palais du Midi à celui de l’hôtel de ville, où des esprits maléfiques rôdent

BRUXELLES Certes, d’après certains chefs de cabinet et autres attachés de presse d’échevins bruxellois, l’échevin (CDH) des Sports reçoit encore ses collègues dans son bureau de l’hôtel de ville. “Nous y avons tenu une séance de travail pas plus tard que fin de semaine dernière” , explique l’un d’eux.

Pour autant, il semblerait que, depuis plusieurs mois, ce bureau scabinal ne soit plus un lieu idéal pour notre échevin que l’on dit très superstitieux voire parano – “il ne laisse par exemple à personne d’autre le soin d’ouvrir une bouteille d’eau” , raconte encore un habitué des couloirs de l’hôtel de ville. “Il a toujours l’impression qu’on veut l’empoisonner.”

Persuadé donc que ce bureau était occupé par des esprits maléfiques, M. l’échevin a fait déménager ses services des Sports vers le Palais du Midi. “Il a pourtant officiellement un bureau au stade Roi Baudouin mais je sais qu’il y est rarement” , explique encore un autre attaché.

D’après ce que nous avons appris à bonne source, ce déménagement devait être temporaire, le temps qu’un marabout fasse le nécessaire pour purifier le cabinet de l’échevin. Mais après qu’il eut appliqué tous ses remèdes et magies, le marabout a bien dû constater que le problème était malheureusement bien plus profond, puisque quelqu’un avait envoûté ces lieux séculaires; bien avant l’entrée en fonction de l’échevin humaniste ou depuis celle-ci ? Mystère !

Diable ! il y en a eu, des échevins qui défilèrent dans ce bureau. Lequel d’entre eux y a laissé de telles traces au point qu’il hante toujours ses murs ? Telle est la question qui jeta le marabout dans un abîme de perplexité, au point qu’il convainquit l’échevin de renoncer autant que faire ce peut à occuper ledit bureau.

Guy Crèvecœur, en charge de créer le nouveau club de jeunes basketteurs du Royal IV Brussels au Palais du Midi, a confirmé que l’échevin y occupait régulièrement un bureau. “Mes rapports avec l’échevin sont excellents mais de là à vous dire que s’il est au Palais du Midi, c’est sur les conseils d’un marabout, je ne peux vous le confirmer” , éclate-t-il de rire.



J. B.


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Les questions ou annotations
 
(non pertinentes et déraisonnables?)

Réaction du lecteur (Xavier Kabongo), réponse du journaliste (Jean Bernard) et "re-réponse" du lecteur; échanges transmis à VbD par FDM (courriel du 14/07/2011):

Réaction du lecteur au journaliste  

  

Monsieur,
 
Comme beaucoup de mes concitoyens, je me tiens informé de l'actualité en lisant le journal. J'attends de la presse et des journalistes une information impartiale et objective(le plus possible, je suis réaliste), correcte et qui se base sur des faits et sources solides. Cela nous permet, nous les belges dans notre diversité, de nous positionner par rapport à des personnes et des événements. Votre travail est donc essentiel dans un pays démocratique. Je veux dire qu'en qualité de journaliste, vous avez de grandes responsabilités et un rôle central que je respecte.
Mon étonnement fut grand lorsque j'ai lu ce matin un article de votre main concernant un élu issu de la communauté congolaise, Bertin Mampaka. Etant issu de la même culture que cet élu dont vous avez l'honnêteté de mentionner la qualité de travail, je m'insurge contre la caricature de l'africain qui ressort de votre article.
Vous y parlez de superstition exacerbée, de goûteurs de plat, de paranoïa ... En fait, il ne manque à votre caricature que le sorcier avec un os dans le nez et un chaudron (avec un journaliste blanc dedans, genre Tintin au Congo ??). Vous donnez l'impression de vous inspirer de ce mauvais film sur le dictateur Idi Amin Dada (regardez-le si vous ne l'avez pas vu "The last king of Scotland"). Vous omettez en plus de citer qui serait l'éventuel "envoûteur" et ses motifs, ce qui déforce votre propos. Et qu'en est-il des éventuels coûts et du paiement de l'intervention du "marabout", avez-vous eu vent d'un marché public en cours?
Et puis vous mentionnez vaguement un membre de l'opposition, du personnel d'autres cabinets et surtout une rumeur dont ils se font les vecteurs. Finalement vous semblez déclarer vous-même que vous colportez un bruit de couloirs ... Belle information que vous nous délivrez là, et quel travail de fond !
Pour votre culture générale, je tiens aussi à vous informer qu'on trouve les marabouts dans les pays musulmans de l'Afrique (Mampaka est congolais et chrétien). Et vous mélangez des éléments de croyances animistes africaines dont vous semblez ne rien connaître. C'est désolant.
 
Vous utilisez bien mal la liberté de la presse. Votre article, en plus de sa mauvaise qualité journalistique, renvoie les relents nauséabonds d'une certaine vision des noirs africains. Je tiens à finir en vous posant ces questions: quel est l'intérêt de cette information, à quoi sert-elle, quel effet voulez-vous produire et sur qui?
 

 

Xavier Kabongo


Réponse du journaliste :

 

Monsieur,

 

N'ayant pas pour habitude de fuir mes responsabilités, ayant en plus signé les articles incriminés et les assumant pleinement (les articles, et certainement pas les commentaires écoeurants des lecteurs qui y ont fait suite), je suis allé m'en expliquer directement ce matin avec les collaborateurs de Monsieur l'Echevin Mampaka, à l'Hôtel de Ville, leur faisant le résumé de ma journée d'hier. L'échevin n'était malheureusement pas là.

Le fait de m'en expliquer de vive voix a, je crois, été apprécié et a eu pour effet de calmer les esprits. Une conversation franche a débouché sur l'envie de mettre en évidence lors d'un prochain article, encore cette semaine, les réalisations du cabinet Mampaka et ses projets. Et la première chose que j'ai faite en arrivant au journal a été de trouver les gens du site internet pour supprimer tous les commentaires liés à ces articles.

Pour le reste, l'origine du sujet, tenu par ma source comme une info sûre, relevait, je l'admets bien volontiers, de l'anecdotique, mais il m'a été demandé de réaliser une page complète. Vous observerez par ailleurs que les passages "chauds" de l'article sont écrits en italique, et donc que ce sont des propos qui m'ont été tenus.

Je terminerai en précisant, une fois encore, que je m'oppose et m'opposerai toujours, avec la plus grande force, à toute forme de racisme...

Je comprends parfaitement votre réaction courroucée, l'accepte et l'apprécie, comme j'espère, vous accepterez mes excuses concernant ces articles qui ont pu vous choquer.

Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de mes sentiments distingués.


Jean Bernard

Re-réponse du lecteur

 

Monsieur,
 
      J'apprécie que vous vous soyez donné la peine de me répondre et que vous reconnaissiez votre erreur. Et j'accepte les excuses que vous me faites. Mais vous, et pas vous seulement, devez bien comprendre ce qui, à mon sens, est en jeu quand de tels écrits paraissent.
      Ce n'est pas seulement de l'image d'un homme politique belge, d'origine congolaise en l'occurence, qu'il s'agit ici. Il s'agit en fait des représentations que certains de mes compatriotes se font des africains d'origine et des jugements qui en découlent. 
Car vous devez tout comme moi être au courant de l'existence de discriminations et d'opinions racistes dans notre pays. En conséquence vous devez conclure comme moi que bien que vous ne vous dites pas raciste, et je veux bien vous croire, vous venez de faire plaisir aux racistes qui vous ont lu, qu'ils soient racistes convaincus ou racistes ordinaires. Et aujourd'hui un échevin noir mais demain, à qui le tour?
      Par votre article, des gens se sont sentis confortés dans leurs opinions dangereuses envers d'autres qui ont le seul "tort" d'avoir la peau foncée, le tort de se sentir et d'être ici chez eux et de s'y investir. Des gens vont se gausser de l'échevin noir aux multiples compétences, le premier échevin noir de la plus grande commune de Belgique qui délire sur des esprits frappeurs. Des citoyens en décrochage vont y trouver de quoi alimenter leur rejet de la politique et des politiciens. Le fait est loin d'être banal et nous concerne tous, d'autant plus que votre info a largement été relayée. Comme quoi ce qui relève pour vous de l'anecdotique peut avoir, pour moi par exemple, une dimension bien plus grande.
Quant à votre source, j'espère que vous avez compris ses réelles intentions ainsi que le mauvais tour qu'elle vient de vous jouer. Car je pense que vous êtes aussi une victime dans cette affaire. D'abord victime d'une intox  flagrante par une source pour le moins perfide, mais aussi victime des dérives dans les pratiques d'une presse trop souvent en quête du scoop à n'importe quel prix, et ce au détriment de la vérité ainsi que de la qualité de l'information.
      J'espère que votre journal et vous-même auront à coeur de rectifier le tir par rapport à l'échevin Mampaka bien sûr, mais aussi par rapport à toutes les personnes belges d'origine étrangère qui assument leur différence au quotidien et qui se sentent en insécurité face à la persistance d'opinions et de stéréotypes racistes.
       Enfin, je vous prie instamment de continuer de faire votre travail dans le respect de la vérité, de l'objectivité et de vos lecteurs, de tous vos lecteurs.
 
Encore merci de m'avoir répondu.

Salutations distinguées. 

  

Xavier Kabongo 

 

 

 

 

 

 

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* Une agende de presse privée qui s'appelle  "Ana et le Congo", pourquoi ?
Parce que
- Seuls ?

le regard d'Ana
, alias Mwana Danzé, m'importe...
de même que le point de vue de mes "familles" (mabota, bana, bankoko, babokilo, basemeki, etc),  "voisins", camarades et 
- A qui d'autre rendre des comptes ?
ami(e)s (ba vieux na ba petits na ngai) (ba pela na ba masta na ngai) de la RDC sur l'histoire, l'avenir et la situation actuelle du monde et de leur pays...


Comment accéder aux autres séries de dépêches de l'agence de presse privée AnaCo  ?

AnaCo, série 1, La vie au taux du jour, cliquez sur :http://anaco1.blogspot.com/
AnaCo, série 2, Vieux Didier s'intronise président-fondateur de la branche congolaise de la famille (avec Zora Lee et bus 96), cliquez sur : http://anaco2.blogspot.com/
AnaCo, série 3, Je fête, à Kinshasa, le 70ème anniversaire de mon Indépendance, cliquez sur :
http://anaco3.over-blog.net/article-anaco-3---mwana-danze-a-envoye-vie-ba-diamba-a-kinshasa-feter-le-70eme-anniversaire-de-son-independance-45852321.html
Hors série, Ecrire à Butembo (compte renu en musique d'un voyage dans le temps, à Kinshasa), cliquez sur:http://butembo-kinshasa.blogspot.com/

 

** Je m'intéresse aux simples faits divers, aux "faits de société" et non pas (directement) aux faits économiques, culturels ou politiques qui ne sont évidemment pas
- Faute d'expertise, d'inclination ou de légitimité ?
.de ma compétence.
Je relève et sélectionne (je lis, je vois, j'entends... on me transmet, on me raconte...) les faits divers qui m'interpellent... en veillant à citer toujours
- A savoir, pour l'essentiel (concours involontaire ou non ?), les dépêches de l'Agence Congolais de Presse ACP !
mes sources... et, parfois (sur le champ ou plus tard),
je les questionne ou je les fais annoter par VbD (lecteur enthousiaste et "malicieux"), ddl (lecteur "neutral" et apparemment objectif) ou Esprit ya Mufiti (lecteur maussade, sceptique et "criticon")... ou je rapporte les commentaires qu'ils ont inspirés à des lecteurs...

 

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Profil



 Didier de Lannoy
 delannoydidier@gmail.com


 

Indigène de Belgique, natif du village de Nassogne (chefferie "Wallonie"), immigré au Congo-Zaïre de 1964 à 1990, résidant actuellement à quelques centaines de mètres de la localité urbaine de Matonge dans le centre extra-coutumier de Bruxelles, Didier de Lannoy écriiiiiiiit... - Comme il mange ? De façon compulsive ? Sans se relire ? Et sans mâcher ?

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